Le budget fédéral va dans la bonne direction, mais la route est encore longue.

Ottawa – 7 avril 2022 – Le budget fédéral de 2022 reconnaît la nécessité de restrictions budgétaires et d’une croissance économique plus forte, mais c’est dans l’exécution qu’il faudra en juger, estime le Conseil canadien des affaires.

« Il y a plusieurs éléments à apprécier dans ce budget, notamment de nouvelles mesures pour rendre la vie abordable pour les Canadiens et des investissements importants dans la transition vers l’énergie propre », a déclaré Goldy Hyder, président et chef de la direction du Conseil. « La tendance est positive. Ce qu’il faut maintenant, c’est un véritable partenariat entre le gouvernement et le secteur privé pour que ces initiatives soient fructueuses et durables. »

M. Hyder s’est dit encouragé par le fait que la ministre des Finances, Chrystia Freeland, ait reconnu que la capacité du gouvernement à dépenser n’est pas infinie.

« Nous vivons une époque imprévisible et nous avons vu à quelle vitesse les plans et les prévisions peuvent changer. La prudence financière revêt une importance particulière alors que l’économie est déjà au maximum de sa capacité, que l’inflation est à son niveau le plus élevé depuis 30 ans, que le chômage avoisine des niveaux records et que les coûts d’emprunt sont appelés à augmenter considérablement. »

Dans son mémoire prébudgétaire, le Conseil canadien des affaires a exhorté le gouvernement à s’engager à mettre en place une nouvelle « cible budgétaire » qui plafonnerait les frais de service de la dette à 10 % des revenus annuels du gouvernement, comme l’a proposé David Dodge, ancien gouverneur de la Banque du Canada.

« Nous sommes déçus que le gouvernement ait rejeté ce conseil, choisissant plutôt de s’en tenir au ratio dette/PIB comme cible budgétaire », a déclaré M. Hyder. « Malheureusement, le ratio dette/PIB est une mesure faible alors que l’inflation frôle les six pour cent et que les taux d’intérêt augmentent. »

Parallèlement, le budget a tenu compte de plusieurs recommandations du Conseil canadien des affaires, notamment :

  • Un crédit d’impôt remboursable pour accélérer l’adoption du captage, de l’utilisation et du stockage du carbone (CUSC), une série de technologies visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans des industries telles que le pétrole et le gaz, la production chimique et la production d’électricité.
  • Un engagement à renforcer les contributions du Canada à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et au Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), et à accroître les capacités des Forces armées canadiennes.
  • Des mesures visant à stimuler le développement d’une chaîne de valeur nationale pour les véhicules à émissions zéro, y compris les batteries et autres composants de véhicules électriques, et à faire du Canada une destination plus attrayante pour les investissements dans les minéraux critiques.
  • Le lancement d’un examen complet de la politique stratégique visant à réaliser des économies de six milliards de dollars sur cinq ans, et de trois milliards de dollars par an d’ici 2026-2027.
  • Un nouveau moyen d’investissement public indépendant visant à attirer des investissements importants du secteur privé pour aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre, développer de nouvelles technologies et soutenir la restructuration de la chaîne d’approvisionnement critique.