60 secondes avec Brian Kingston
Transcription:
Le premier ministre Trudeau se rend à Washington ce soir à l’occasion de réunions importantes avec le président Trump et la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
Le moment de cette visite ne pourrait pas être plus opportun : le nouvel ALENA, (ou l’USMCA ou l’AECUM, selon ce que vous l’appelez) est précaire, car le Congrès envisage d’apporter des modifications à l’accord pour permettre son adoption cette année.
Les démocrates contrôlent la Chambre et leur appui à l’accord est nécessaire pour que celui-ci soit adopté.
Le créneau pour l’approbation est très court; la pause estivale commence le 26 juillet et, tandis que nous nous dirigeons vers l’élection présidentielle de 2020, il sera de plus en plus difficile de faire approuver un accord commercial par le Congrès.
Par conséquent, que doit faire le premier ministre Trudeau pour faire que cette visite soit couronnée de succès?
Tout d’abord, il doit rassurer le président Trump que le Canada est sur la bonne voie pour adopter des lois de mise en œuvre et se préparer à ratifier cet accord commercial avant l’élection fédérale du mois d’octobre.
La deuxième chose que le premier ministre doit faire est d’indiquer que le Canada se veut souple et qu’il est prêt à travailler avec les démocrates afin de répondre à certaines de leurs préoccupations et d’apporter des modifications ciblées à l’accord commercial, au besoin.
Si le Congrès n’adopte pas cet accord cette année, l’économie canadienne sera compromise.
Nous savons que le président Trump n’aime pas l’ALENA – il l’a qualifié du pire accord commercial jamais signé – et s’il estime que l’accord est retardé au Congrès, il pourrait choisir de se retirer de l’ALENA pour exercer une pression sur les démocrates.
Le moment est donc venu; concluons cet accord commercial.