Tel que publié sur LinkedIn par Charles Brindamour

Le gouvernement canadien a fait d’importants progrès dans son engagement de lutter contre les changements climatiques. Son plan Un environnement sain et une économie saine reflète le point de vue d’Intact, c’est-à-dire que la résilience économique passe par la résilience aux changements climatiques.

Comme on le voit, les effets des phénomènes météorologiques extrêmes sont bien réels. Leur impact humain et économique sur nos collectivités ne saurait être sous-estimé. Il est très important de réduire progressivement nos émissions de gaz à effet de serre, mais il faut aussi accorder une attention particulière aux mesures d’adaptation à prendre à court terme pour réduire les effets des phénomènes météorologiques extrêmes. C’est pourquoi j’ai trouvé encourageant que le plan du gouvernement fédéral prévoit l’élaboration d’une première stratégie nationale d’adaptation. C’est un excellent point de départ, mais c’est maintenant qu’il faut investir plus d’efforts dans la résilience.

Les gouvernements peuvent faire beaucoup pour rendre la société plus résiliente en collaborant avec l’industrie de l’assurance. Notamment, le plan prévoit d’élaborer et d’adopter des codes modèles de construction toujours plus rigoureux. Ce processus repose sur l’intégration de la résilience dans les codes de construction et des approches sont déjà prêtes. Nos partenaires du Centre Intact d’adaptation au climat ont travaillé avec le Conseil canadien des normes et le Groupe CSA à l’élaboration d’une norme de résilience aux inondations dans les nouvelles zones résidentielles. Certains croient à tort que renforcer la résilience coûte cher, mais en réalité, non seulement ce n’est pas si coûteux, mais en construisant de la bonne façon dès le début, cela peut éviter des pertes financières plus tard pour les gens, les entreprises et les institutions publiques.

La nature et les ressources naturelles ont toujours été, et sont encore aujourd’hui, l’actif le plus précieux du Canada. On constate de plus en plus que ces ressources peuvent servir d’infrastructures essentielles pour gérer les risques associés aux changements climatiques. À court terme, la priorité doit être accordée aux infrastructures traditionnelles d’atténuation des inondations, ainsi qu’à la restauration d’infrastructures naturelles qui protègent les collectivités vulnérables des phénomènes météorologiques extrêmes. Les travaux de recherche du Centre Intact et du Bureau d’assurance du Canada nous disent que les infrastructures naturelles peuvent réduire de près de 40 % les dommages causés par les inondations. Protéger la biodiversité est un élément important de la solution.

Pour nous, chez Intact, l’adaptation aux changements climatiques est un point central de notre stratégie d’affaires, pour nous aider à protéger nos clients et notre entreprise. Nous investissons massivement dans la recherche, l’éducation et la sensibilisation des clients et des courtiers aux mesures qu’ils peuvent prendre pour se protéger. Nous avons montré à maintes reprises que nous pouvons parallèlement protéger les Nord-Américains et assurer notre solidité financière. Et nous continuerons à travailler avec tous les ordres de gouvernement et à investir stratégiquement dans des partenaires de l’adaptation aux changements climatiques comme le Centre Intact d’adaptation au climat de l’Université de Waterloo.

La dynamique en faveur de l’adaptation prend de l’ampleur. Le gouvernement a une occasion de travailler avec notre industrie pour mieux sensibiliser les propriétaires fonciers à prendre eux-mêmes les mesures nécessaires pour réduire les risques, financiers et physiques, liés aux changements climatiques, dans le but de protéger leur famille et leurs entreprises. Le Canada a la force, les ressources et l’expertise qu’il faut pour transformer le défi des changements climatiques en débouchés économiques et pour bâtir un monde plus résilient.