Priorité à l’économie nationale du Canada
Lettre à L’honorable Anita Anand c.p, présidente du Conseil du Trésor
Madame la Ministre,
Au nom du Conseil canadien des affaires (CCA) et de l’ensemble de ses membres, veuillez accepter nos félicitations pour votre nomination au poste de présidente du Conseil du Trésor. Votre nouveau rôle et vos nouvelles responsabilités touchent plusieurs domaines importants de la politique économique qui sont des priorités clés pour les chefs d’entreprise du Canada, comme la direction des efforts continus de réforme réglementaire du gouvernement afin d’améliorer la compétitivité des entreprises canadiennes.
En outre, le budget 2022 prévoyait que le président du Conseil du Trésor dirigerait un examen stratégique complet des politiques qui aiderait à « déterminer les possibilités d’économiser et de réaffecter les ressources ». Le ministère des Finances a calculé que cet effort permettrait de réaliser des économies de 6 milliards de dollars sur cinq ans et de 3 milliards de dollars par an d’ici à 2026-27. Une mise à jour des progrès de l’examen a été promise dans le budget 2023, mais elle n’a pas eu lieu.
Le budget 2023 a toutefois augmenté de façon importante la valeur totale prévue des économies générées par l’examen complet des politiques stratégiques, la faisant passer à 15,4 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Cela comprend une réduction progressive de 3 % de toutes les dépenses admissibles de tous les ministères, agences et sociétés d’État. Avec un leadership renouvelé dans ce dossier important, nous estimons qu’il est possible d’identifier des économies et des gains d’efficacité encore plus importants dans le budget 2024.
Comme vous le savez de par votre fonction ministérielle précédente, la réaffectation des dépenses gouvernementales inefficaces ou inutiles pourrait aider le Canada à respecter ses engagements, notamment à honorer la promesse faite à nos alliés de l’OTAN d’investir 2 % du PIB dans les dépenses de défense. Les économies réalisées pourraient également servir à stimuler la croissance économique en incitant les provinces à éliminer tous les obstacles au commerce interprovincial, à l’investissement, à la mobilité de la main-d’œuvre et à la reconnaissance des titres de compétences.
Enfin, un examen complet des politiques stratégiques permettrait d’identifier les économies susceptibles de réduire le déficit et, à terme, de rembourser notre dette nationale. Les dépenses actuelles du gouvernement ne sont pas viables et, à moins qu’il ne prenne des mesures importantes pour réexaminer certaines des sommes allouées précédemment, le Canada pourrait bientôt être menacé d’une baisse de sa cote de crédit. On ne saurait trop insister sur l’impact négatif considérable que cela aurait sur notre économie nationale.
Soyez assuré que les milieux d’affaires canadiens sont prêts à travailler en collaboration avec vous et vos représentants dans l’exercice de vos nouvelles et importantes responsabilités.
Sincèrement,
Goldy Hyder
c.c. L’honorable Chrystia Freeland
Vice-premèire ministre et ministre des Finances