Le budget 2021 repose sur de bonnes intentions, mais les plans de dépenses du gouvernement montrent qu’il est nécessaire d’avoir une croissance économique solide
Le budget fédéral de 2021 comprend un certain nombre d’initiatives importantes qui devraient contribuer à la création d’emplois et à la relance, affirme le Conseil canadien des affaires, mais ne présente toutefois aucun plan pour assurer la croissance économique à long terme et la compétitivité.
« Le budget comporte un grand nombre de bons éléments, mais les Canadiens savent qu’il n’y a rien de gratuit », a déclaré Goldy Hyder, président et chef de la direction du Conseil canadien des affaires. « On ne peut pas emprunter 100 milliards de dollars sur trois ans sans imposer un lourd fardeau aux futurs contribuables. »
Dans sa proposition prébudgétaire au gouvernement, le Conseil en avait appelé à la mise en œuvre d’un « plan financier responsable et prudent après la pandémie, qui évite les nouvelles dépenses inutiles et qui tente de diminuer progressivement le fardeau de la dette publique ». Le budget de 2021 échoue malheureusement à cet égard. Au cours d’une période de six ans se terminant en 2025-2026, la dette fédérale devrait presque doubler, pour s’établir à plus de 1 400 milliards de dollars. Elle pourrait augmenter davantage avec la hausse des taux d’intérêt.
Le budget cherche véritablement à régler certains problèmes systémiques de longue date dans l’économie du Canada. Par exemple :
- Le plan en vue d’élargir l’accès à des services de garde d’enfants abordables permettra à un plus grand nombre de parents, en particulier aux femmes, d’atteindre tout leur potentiel économique.
- Le budget offre un soutien pour un certain nombre de nouvelles initiatives de formation qui accroîtront le nombre de programmes d’apprentissage dans les secteurs de la construction et de la fabrication, tout en aidant les travailleurs licenciés à mi-carrière à s’adapter rapidement et à mettre à niveau leurs compétences pour occuper de nouveaux emplois.
- Le financement de 1,9 milliard de dollars promis pour le Fonds national des corridors commerciaux renforcera les routes, les chemins de fer et les voies de navigation du Canada, ce qui stimulera les exportations en plus d’appuyer des emplois bien rémunérés.
Le Conseil se réjouit que le budget de 2021 reconnaisse l’importance des secteurs de l’énergie et des ressources pour l’économie du pays, et le rôle essentiel qu’ils peuvent jouer afin d’aider les Canadiens à se tourner vers un avenir faible en carbone.
Entre autres initiatives, l’élargissement de l’accélérateur net zéro du Fonds stratégique pour l’innovation et l’instauration d’un crédit d’impôt pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone contribueront à positionner le Canada en tant que chef de file de l’élaboration et de la mise en œuvre de technologies propres. Le budget reconnaît aussi qu’il est nécessaire d’investir dans l’adaptation aux changements climatiques, ce qui comprend des mesures qui visent à soutenir l’infrastructure naturelle.
« L’honorable Chrystia Freeland a toute mon admiration pour avoir fait ce que personne n’était parvenu à faire avant : présenter un budget qui comprend un plan national ambitieux et des services de garde d’enfants abordables », a affirmé M. Hyder.
« La clé de toutes ces initiatives résidera dans leur exécution. Il est crucial que le gouvernement collabore étroitement avec les intervenants du milieu des affaires et d’autres à la conception et à la mise en œuvre de nouveaux programmes. Nous devons travailler de concert, en tant que Canadiens, afin de garantir que nous sommes en mesure d’être compétitifs au sein de l’économie mondiale. »