L’arriéré d’immigration constitue un obstacle à la croissance économique et à l’investissement des entreprises, selon un sondage
Ottawa, 24 juin 2022 – Alors que plus d’un million d’emplois restent vacants au Canada et que plus de deux millions de futurs Canadiens attendent que leur demande d’immigration soit traitée, un nouveau sondage réalisé auprès des plus grands employeurs du Canada souligne l’importance cruciale d’attirer des travailleurs qualifiés pour l’investissement des entreprises et la croissance économique.
« Le Canada est en concurrence mondiale pour attirer les talents et nous risquons de perdre du terrain au profit de pays dotés de systèmes d’immigration plus efficaces et efficients », déclare Goldy Hyder, président et chef de la direction du Conseil canadien des affaires. « Personne ne peut se permettre d’attendre un an ou plus pour qu’une demande soit traitée, ni les candidats méritants ni les entreprises qui les embauchent. »
80 membres du Conseil canadien des affaires ont répondu à ce sondage sur l’immigration. Ensemble, les entreprises répondantes emploient plus de 1 650 000 Canadiens dans 20 industries différentes, et génèrent des revenus annuels combinés de 1,2 mille milliards $. Parmi celles qui recrutent des travailleurs par le biais du système d’immigration, plus de 80 % ont déclaré le faire pour pallier les pénuries de main-d’œuvre.
Les principales conclusions du sondage sont les suivantes :
- Les pénuries de main-d’œuvre obligent plus de deux tiers des répondants à annuler ou à retarder des projets, suivies par le manque à gagner (60 pour cent), la délocalisation du travail à l’extérieur du Canada (30 pour cent) et la perte de parts de marché (26 pour cent).
- Les employeurs font massivement appel à la catégorie économique du système d’immigration pour les aider à pourvoir des postes qualifiés et techniques, le Volet des talents mondiaux (55 pour cent) et le Programme des travailleurs qualifiés (fédéral) (50 pour cent) étant les deux principaux programmes.
- Les deux tiers de ceux qui utilisent le système souhaitent l’utiliser davantage, mais ils sont limités par les obstacles du système d’immigration, notamment les retards de traitement (67 pour cent) et les exigences administratives complexes (58 pour cent).
« Étant donné que l’arriéré croissant d’immigration a été identifié comme étant un obstacle majeur à la croissance économique et à l’investissement des entreprises, il est impératif que le Canada adopte une approche concertée pour s’assurer un avantage concurrentiel et que le gouvernement fédéral accélère les engagements indispensables du budget 2022 pour moderniser le système d’immigration », a ajouté M. Hyder.