Tel que publié par David McKay sur LinkedIn

L’an dernier, le monde s’est éveillé au racisme systémique et aux inégalités profondes dont sont victimes les Noirs partout dans le monde.

Cet éveil a donné lieu à de nombreux débats sur l’injustice raciale. Trop longtemps négligés, ces débats ont porté non seulement sur les obstacles auxquels font face quotidiennement tant de Noirs, d’Autochtones et de personnes de couleur, mais aussi sur le fardeau qu’impose cette réalité à tant de gens.

Trop longtemps, les gouvernements et les dirigeants d’entreprise – moi compris – ont esquivé les débats sur les questions raciales.

Il en va de même pour l’écoute et l’apprentissage. Et je crois que les choses doivent continuer de changer.

Les événements de la dernière année l’ont souligné clairement : nous avons encore beaucoup à faire – en tant que dirigeants, qu’individus, qu’entreprises et que société – pour mieux comprendre et éliminer les obstacles à l’inclusion socioéconomique et à l’avancement des Noirs.

De nombreux collègues de RBC m’ont personnellement fait part des effets néfastes du racisme, de l’intolérance et des préjugés dans les milieux de travail et les collectivités.

Certains m’ont raconté des cas flagrants de discrimination qui m’ont choqué. Ce qui m’est toutefois resté en tête, ce sont les dommages que causent le racisme et les préjugés ordinaires.

Je parle ici des micro-agressions et des stéréotypes qui finissent par miner le sentiment d’appartenance et l’estime de soi des personnes touchées. Il y a aussi les questions et les commentaires bien intentionnés mais qui sous-tendent en fait des préjugés raciaux blessants.

J’ai appris que pour simplement prendre conscience de ces situations, beaucoup d’entre nous ont besoin de parfaire leur éducation, leur écoute et leur réflexion.

Et c’est pourquoi il est si important de nous réunir pour célébrer le Mois de l’histoire des Noirs et pour souligner la nécessité d’en apprendre davantage sur l’expérience des Noirs.

Je tiens à remercier tous les employés noirs de RBC – des stagiaires d’été aux hauts dirigeants – qui ont eu le courage de raconter des expériences très personnelles. Leurs témoignages ont guidé RBC dans l’élaboration de son plan de lutte au racisme systémique – que nous avons annoncé en juillet dernier –, et ils continuent de nous inciter à faire toujours mieux.

Puisque RBC fait partie des plus grandes banques du Canada et du monde, ses propos et ses gestes comptent.

Nous savions qu’il nous fallait mettre tout en œuvre pour favoriser la mobilité sociale et la prospérité économique des Noirs, des Autochtones et des personnes de couleur dans nos collectivités.

Je suis fier de notre engagement résolu à changer les choses, et j’aimerais maintenant faire le point sur les progrès de RBC dans la réalisation de son plan.

À propos de notre engagement à stimuler la croissance économique et la création de richesse :

Nous nous sommes associés avec le gouvernement du Canada pour mettre sur pied le tout premier Programme pour l’entrepreneuriat des communautés noires, qui viendra soutenir des milliers d’entrepreneurs noirs dans la croissance de leur entreprise.

Nous poursuivons nos discussions avec d’autres importants partenaires potentiels, et nous aurons d’autres annonces importantes à faire dans les prochains mois.

À propos de notre engagement à investir dans la jeunesse et à créer plus de débouchés vers la prospérité :

Je suis fier d’annoncer qu’en 2020, 44 % des stagiaires d’été de RBC étaient des personnes autochtones, noires ou de couleur.

De plus, nous avons comme objectif pour 2021 d’embaucher à l’échelle mondiale au moins 5 % d’étudiants noirs et 2 % d’étudiants autochtones.

Nous avons aussi doublé notre Programme de bourses d’études pour Autochtones, et nous avons donné 250 000 $ pour l’autonomisation et la réussite des étudiants autochtones au Collège Humber de Toronto.

À propos de notre engagement à redéfinir le leadership inclusif au sein de RBC :

Je suis heureux d’annoncer que nous avons incorporé cette année des objectifs de diversité et d’inclusion dans les objectifs de rendement de nos gestionnaires de personnes. En 2021, ces objectifs seront axés sur les changements de comportement et la lutte contre les préjugés. Ainsi, tous les gestionnaires de personnes devront assumer une plus grande responsabilité dans la promotion de nos talents diversifiés.

Notre formation obligatoire contre le racisme, qui commencera au deuxième trimestre, touchera l’ensemble des employés au cours de 2021.

Enfin, nous progressons bien dans la réalisation de nos objectifs de dotation en personnel. Nous nous sommes engagés à augmenter de 20 à 30 % la proportion de personnes autochtones, noires et de couleur au sein de la direction, et nous avons commencé l’année du bon pied.

Je suis heureux des progrès que nous avons réalisés à ce jour, mais ce n’est pas fini. Nous devons continuer d’écouter activement nos clients, les membres de la collectivité ainsi que nos collègues, afin de renforcer notre culture d’inclusion et de concrétiser notre raison d’être.

Il s’agit d’un impératif commercial absolu pour RBC, mais aussi d’un impératif pour notre société.

La pandémie actuelle fait apparaître encore davantage l’impact des inégalités raciales et des injustices dans notre société.

Malheureusement, les personnes autochtones, noires et de couleur ont été touchées de façon disproportionnée par le virus, tant sur le plan financier que sur le plan de la santé. Voilà qui nous rappelle encore une fois le travail qu’il reste à faire pour éliminer le racisme systémique et créer une société plus juste, maintenant et pour les générations à venir.

Poursuivons tous nos efforts en ce sens.