Neutralité carbone : le temps n’est plus aux questions. Place à l’action.

Tel que publié sur LinkedIn

En avril, dirigeants, organismes et entreprises déploieront beaucoup d’efforts pour dire ce qu’ils pensent du changement climatique. Ils parleront avec conviction du « pourquoi » nous devons modifier nos façons d’agir et en « faire plus ». Mais, en toute honnêteté, le temps de parler du « pourquoi » nous devons atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 est révolu.

Le Canada s’est joint à une liste croissante de pays, dont le Japon, la France et le Royaume-Uni, qui s’engagent à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Or, nous n’en sommes plus aujourd’hui à nous demander si cet objectif a sa raison d’être. La seule chose qu’il nous reste à décider aujourd’hui, c’est la façon dont nous y parviendrons. Une façon très simple serait… un confinement mondial tous les deux ans pour la prochaine décennie. Je plaisante, mais j’inclus ce point comme exemple de l’ampleur du changement et du niveau d’engagement dont nous avons besoin. Ce ne sera pas facile.

Où commencer

La moitié du défi consiste à trouver le point de départ. En tant qu’humains, nous sommes touchés par la crise climatique de nombreuses façons – dans nos rôles de citoyen, de client, d’employé, de parent et de leader, notamment. Il est facile de nous sentir dépassés, et de ne pas savoir quoi faire ou par où commencer. Chez Deloitte, nous disons que l’action climatique n’est pas un choix, mais des milliards de choix.

Comme pour notre lutte contre la COVID-19, nous aurons besoin d’une action collective considérable et soutenue pour atteindre nos objectifs en matière de climat. Mais pour mobiliser la collectivité, il faut faire confiance à la science et reconnaître que le monde est confronté à une menace existentielle. La confiance envers la science du climat accroîtra la conscientisation du public autour du changement climatique et justifiera les changements stratégiques nécessaires. Le fait de réussir à atténuer le changement climatique et à s’y adapter dépendra ensuite de la confiance du public envers la volonté et la capacité d’une organisation à prendre des mesures concrètes contre le changement climatique.

La pression sociale, politique et économique exercée sur les organisations pour qu’elles participent à la lutte contre le changement climatique ne fait qu’augmenter. Les gens veulent soutenir celles qui font bien les choses. Ils veulent travailler pour elles, leur acheter des biens et services et s’associer à elles à long terme. Par conséquent, il s’agit d’une occasion d’instaurer un climat de confiance avec nos parties prenantes en leur montrant comment nous pouvons générer de la valeur en exerçant nos activités d’une manière socialement responsable. Nous devons leur montrer comment nous pouvons décarboner efficacement. Cette démarche permettra aussi de convaincre les autres acteurs de notre écosystème de collaborer pour relever ce défi mondial.

Faire notre part

Nous reconnaissons que le changement commence de l’intérieur – dire moins et faire plus. De notre côté, nous nous engageons à atteindre la neutralité carbone au plus tard en 2030, à habiliter nos employés et à pousser les acteurs de notre écosystème à faire pareil. En montrant à nos clients comment nous adaptons notre propre entreprise, nous instaurons la confiance nécessaire pour les aider à poursuivre leur cheminement. Pour réussir à atteindre nos objectifs, nous avons lancé ClimatMondial, notre stratégie pour favoriser des choix responsables en matière de climat au sein de notre organisation et au-delà.

Dans ClimatMondial, vous trouvez de nombreux engagements, notamment : réduire nos émissions liées aux voyages d’affaires de 50 % par employé à temps plein; approvisionner nos immeubles en énergie renouvelable à 100 %; intégrer et harmoniser nos politiques, nos pratiques et nos actions en matière de climat dans l’ensemble de notre organisation; permettre à nos employés de faire les bons choix; et mobiliser notre écosystème et nos clients. En restant proches de notre objectif de partage des connaissances, nous continuerons à accroître les ressources et la recherche pour aider les autres en cours de route.

Nous aidons nos clients en divisant l’aventure « net zéro » en cinq étapes importantes : mesurer, analyser, transformer, adapter et soutenir. C’est de cette façon que nos clients voient qu’ils peuvent mettre en œuvre et exécuter une vision durable pour l’avenir tout en protégeant et en créant de la valeur à long terme. Peu importe où une organisation se trouve dans son aventure « net zéro », nous pouvons collaborer avec elle pour résoudre ses défis et découvrir de nouvelles occasions d’affaires.

Il n’est pas facile de faire ce qui est difficile

Nous prenons la question au sérieux – il ne s’agit pas seulement de prendre des engagements audacieux lors du Jour de la Terre. En fait, nous avons fixé des limites en septembre dernier lorsque nous avons souligné dans Catalyseur : une vision pour un Canada prospère en 2030 ce qui arriverait si le Canada n’agissait pas maintenant pour réduire nos émissions de carbone. Nous soutenions qu’une stratégie de tarification des émissions de carbone pourrait considérablement réduire les émissions et nous permettre d’atteindre les réductions présentées dans l’Accord de Paris. Cette mesure ne plaisait pas à tous, mais elle était nécessaire.

Nous sommes par ailleurs en désaccord avec ceux qui préféreraient écarter l’industrie de l’énergie et des ressources. Deloitte n’hésite pas à faire ce qui est difficile. Nombreux sont ceux qui, au sein même de l’industrie de l’énergie et des ressources, ont fait courageusement et publiquement part de leur intention de devenir carboneutre d’ici 2050. C’est le genre de leadership qui permettra au Canada de prospérer au cours des 150 prochaines années. Maintenant, le défi pour ces organisations consiste à comprendre comment y parvenir et toute l’importance qu’auront leurs actions sur leurs évaluations, leurs activités, leurs employés et les marchés au cours des prochaines années. Deloitte travaille avec plusieurs sociétés énergétiques canadiennes et les aide à passer de la stratégie à l’action pour non seulement accélérer leur processus de décarbonation et permettre à l’industrie de faire la transition au cours des 30 prochaines années, mais également pour démontrer aux autres secteurs que le Canada peut être un chef de file mondial à cet égard – une position à laquelle nous devrions aspirer davantage en tant que Canadiens. Ce ne sera pas facile, mais c’est ce qui est nécessaire, et nous sommes prêts à relever le défi.

La prochaine étape

Du 20 au 22 avril, nous animerons 360 par Deloitte, une conférence gratuite de trois jours pour les dirigeants des secteurs privé et public qui offre une vue panoramique des enjeux et des occasions qui pourraient propulser le Canada dans une nouvelle ère de prospérité. Certains des conférenciers les plus progressifs et novateurs du monde se joindront à nous, notamment Simon Sinek, Sinead Bovell et le colonel Chris Hadfield.

Vous pourrez également écouter des personnes aux prises avec des défis immenses, dont trois chefs de la direction d’importantes sociétés pétrolières et gazières. On ne peut pas échapper au fait que l’industrie est au cœur d’une crise existentielle et qu’elle doit changer radicalement ce qu’elle fait et comment elle le fait. Ce sont des conversations à ne pas manquer.

Que ce soit le premier ou cinquantième pas dans votre cheminement en matière d’action climatique, j’espère que vous y participerez et que vous passerez à la prochaine étape avec nous.